Reprendre pied : ma rééducation et ma reconversion vers la création numérique
Après mon accident de parapente, j’ai dû faire face à une rééducation longue et éprouvante : réapprendre à marcher, accepter les limites imposées par mon corps, et surtout trouver un nouveau sens à ma vie. Heureusement, tout n’était pas sombre. Grâce au soutien de mon ancien employeur et à l’aide de la SUVA (l’assurance suisse des accidents), j’ai pu non seulement surmonter ces défis, mais aussi redonner un nouveau souffle à ma carrière. Ce parcours a été semé d’embûches, mais il m’a mené vers une passion que je n’aurais jamais imaginée : la création numérique.
La rééducation : un combat quotidien
Réapprendre à marcher
Les premiers mois après l’opération ont été une épreuve. Les médecins suisses estimaient que ma rééducation prendrait environ deux ans, mais je voulais croire que je pourrais aller plus vite. Après neuf mois d’efforts acharnés, j’ai réussi à retrouver une démarche « à peu près correcte ».
Mais ce n’était pas seulement une bataille physique. Moralement, j’étais encore à terre. Chaque jour, je devais puiser dans mes réserves pour avancer, pour ne pas laisser cet accident définir le reste de ma vie.
Une aide cruciale grâce à la SUVA
Heureusement, mon employeur, chez qui je travaillais comme plombier, m’a soutenu. Il a demandé à la SUVA de prendre en charge mon accident, ce qui a été un véritable soulagement. En Suisse, l’assurance du travail m’a permis de me concentrer sur ma guérison. À l’inverse, en France, malgré plusieurs assurances privées souscrites de mon côté, je n’ai reçu aucune aide significative.
Mon médecin français, déconnecté de la réalité de mon état, voulait que je reprenne le travail après seulement trois mois d’arrêt. C’était inconcevable alors que mes médecins suisses parlaient de deux ans de rééducation. C’est grâce à ce soutien suisse que j’ai pu envisager la suite avec un peu plus de sérénité.
Un nouveau départ : la reconversion professionnelle
Changer de voie avec la SUVA
Après de longs mois de rééducation, la SUVA m’a proposé de suivre une reconversion professionnelle. L’idée initiale était de rester dans mon métier d’origine, la plomberie, mais il n’y avait plus de poste disponible dans mon ancienne entreprise.
Je leur ai alors expliqué que j’avais monté une auto-entreprise en France voisine, et à ma grande surprise, ils m’ont offert une opportunité unique. J’ai pu :
- Me reconvertir dans un domaine complètement différent.
- Continuer à travailler sous la bannière de ma petite entreprise depuis chez moi.
C’était une bouffée d’oxygène : je pouvais envisager un futur, même si je ne savais pas encore à quel point ce choix allait transformer ma vie.
La découverte de la PAO
Ma reconversion s’est faite chez CADSCHOOL, à Genève, dans le domaine de la PAO (Production Assistée par Ordinateur). Ce domaine m’était totalement inconnu, mais il représentait un nouvel horizon :
- Photoshop pour la retouche d’images.
- Premiere Pro pour le montage vidéo.
- After Effects pour l’animation 2D et 3D.
Je me sentais perdu au début : mon corps était encore affaibli, et ma santé restait fragile. Mais une petite lumière s’est allumée : pour la première fois depuis mon accident, j’avais une nouvelle direction.
Une rencontre qui a changé ma vie
C’est lors de cette formation que j’ai fait une rencontre décisive : Xavier P., mon professeur à CADSCHOOL. Xavier n’était pas qu’un enseignant : il était un mentor, un guide.
Il m’a transmis bien plus que des compétences techniques. Avec patience et passion, il m’a enseigné une méthode de création, une rigueur dans le travail, et surtout, une envie insatiable d’apprendre et d’explorer. Il a réussi à transformer ma curiosité initiale en une véritable passion pour la création numérique.
Xavier, si tu lis ceci, je tiens encore à te remercier. Tu as joué un rôle clé dans ma renaissance professionnelle et personnelle.
Mon accident de parapente m’a fait perdre bien plus que du temps : il a bouleversé ma vie, mes projets, et mes certitudes. Mais il m’a aussi ouvert une nouvelle voie, m’a poussé à me surpasser, et m’a permis d’e découvrir une d’agrandir ma passion pour la création numérique.
