De plombier à serveur : comment mes premiers emplois m’ont poussé à voir plus loin

Avant de devenir réalisateur et créateur de contenu vidéo, j’ai emprunté un chemin fait de découvertes, de doutes et d’apprentissages.

De mes premiers pas dans le monde professionnel en alternance à mon départ en Australie pour apprendre l’anglais, chaque étape a joué un rôle essentiel dans la construction de mon parcours.

Ce n’est pas un itinéraire classique, mais c’est ce qui m’a permis de découvrir ma capacité à m’adapter, à apprendre et surtout à toujours viser plus loin. Voici mon histoire avant que la caméra ne devienne mon outil principal.

Les débuts en alternance : plombier à 16 ans

À 16 ans, j’ai entamé un BEP de plombier en alternance. Ce choix n’était pas tout à fait un rêve d’enfant, mais une solution logique : je n’étais pas particulièrement passionné par l’école et mon père m’avait assuré qu’un métier manuel pouvait bien payer.

« Il ne faut pas sortir de Saint-Cyr pour être plombier », me disait-il.

Si ce métier m’a appris la discipline et la satisfaction du travail manuel bien fait, je sentais malgré tout qu’il me manquait quelque chose. Une fois mon diplôme en poche, j’ai choisi de ne pas poursuivre cette voie, même si j’aimais ce que je faisais. À cette époque, une envie me tiraillait : celle de découvrir autre chose.

Une période de tâtonnements : des métiers variés, mais un même sentiment

Après le BEP, j’ai multiplié les expériences professionnelles. Ces emplois étaient variés, mais chacun m’a apporté quelque chose.

  • Peintre en bâtiment : où j’ai appris la minutie et l’importance de la patience.
  • Ouvrier en usine : un environnement où j’ai découvert la rigueur et l’endurance.
  • Livreur de pizza : qui m’a appris à gérer mon temps et à interagir avec des clients.
  • Plongeur dans un café à Genève : une étape importante, car c’est ici que j’ai commencé à m’affirmer.

C’est dans ce café que j’ai saisi ma première vraie opportunité : le patron m’a proposé de passer en salle. J’ai accepté avec enthousiasme, car j’ai toujours eu le contact facile et l’envie de faire rire les gens. Cette transition m’a permis de développer ma confiance en moi et de prendre des responsabilités, notamment en gérant les ouvertures du café.

Mais même avec ces réussites, ce sentiment de « passer à côté de quelque chose » persistait. Je voyais mes amis partir en Erasmus, voyager et apprendre de nouvelles langues. Cela a déclenché chez moi une nouvelle ambition.

L’élément déclencheur : partir apprendre l’anglais en Australie

Un jour, j’ai décidé qu’il était temps de changer de cap et de partir à l’aventure. Moi qui n’avais jamais pris l’avion, l’idée d’apprendre l’anglais me semblait être le défi qu’il me fallait.

Avec détermination, j’ai vendu tous mes biens matériels et économisé tout ce que je pouvais. Quand j’ai une idée en tête, je ne l’ai pas ailleurs : c’était décidé, je partirais en Australie. Ce voyage n’était pas qu’un simple désir de maîtrise linguistique : c’était une quête pour découvrir le monde, élargir mes horizons, et peut-être, sans le savoir, poser les bases de la personne et du professionnel que je suis aujourd’hui.

Ces années avant de me lancer dans la vidéo m’ont appris une chose essentielle : il n’y a pas de parcours parfait, mais chaque expérience compte. Qu’il s’agisse de poser des tuyaux, de livrer des pizzas ou de servir en salle, chacune de ces étapes m’a appris la persévérance, l’adaptabilité et l’envie constante d’apprendre.

Retour en haut