1500 participants, une météo idéale, et un succès humain : l’histoire du Festidrone
Organiser un événement, c’est rêver grand, se dépasser, et parfois faire face à l’imprévu. Avec le Festidrone, je voulais créer bien plus qu’un festival : un moment unique pour rassembler amateurs, professionnels, et curieux autour d’une passion commune : les drones. De la première idée dans une cuisine de bureau jusqu’à l’arrivée des 1500 participants, le Festidrone a été un défi colossal, marqué par des succès, des tensions, et des leçons. Voici l’histoire de cette aventure inoubliable.
Une ambition : démocratiser l’univers du drone
Un objectif clair
L’idée derrière le Festidrone était simple : créer un événement accessible à tous pour découvrir les drones sous toutes leurs formes :
- Drones pour les plus jeunes, pour initier et amuser.
- Drones professionnels, pour la vidéo et les usages industriels.
- Drones FPV, pour la compétition et l’adrénaline.
Ce projet était une opportunité de rassembler, de faire connaître notre activité, et de laisser une empreinte durable dans la région.
Rassembler des partenaires de renom
Pour faire de cet événement un succès, il fallait des partenaires solides. En quelques semaines, nous avons convaincu des acteurs majeurs comme La Fnac, Boulanger, et même l’Armée de l’air, qui a accepté d’amener un AlphaJet de la Patrouille de France accompagné de simulateurs de vol. Nous avons aussi reçu un soutien précieux de la mairie de Publier, qui nous a aidés à gérer la logistique et les infrastructures.
Une logistique ambitieuse
Organiser le Festidrone demandait bien plus qu’un simple espace pour accueillir les visiteurs :
- Des infrastructures sécurisées pour la course de drones FPV.
- Une scène pour les artistes et DJ invités.
- Des paddocks pour que les pilotes puissent entretenir leurs machines.
- Une couverture pour protéger les zones sensibles du soleil ou des intempéries.
Mon associé et moi avons multiplié les rendez-vous et les démarches administratives pour garantir la conformité de l’événement aux normes de sécurité.
Quand une idée folle devient virale
Un coup marketing mémorable
Quelques jours avant le Festidrone, Benoît et moi avons eu une idée audacieuse : réaliser une vidéo originale pour faire parler de l’événement. Nous avons décidé de filmer un drone FPV qui survolerait l’intérieur d’un magasin (avec l’accord préalable de toutes les parties impliquées : la mairie, Boulanger, la police municipale, et notre meilleur pilote, Valentin).
Le résultat ? Une vidéo incroyable qui a cumulé 80 000 vues en 24 heures sur les réseaux sociaux ! Malheureusement, son succès a également attiré l’attention négative : une plainte est remontée jusqu’au préfet, qui a demandé à la mairie de nous forcer à retirer la vidéo. Malgré cela, cet épisode a prouvé la puissance de la créativité et a contribué à faire connaître le Festidrone.
Le jour J : un succès humain malgré tout
Une météo idéale et des animations variées
Le jour tant attendu est arrivé avec une météo exceptionnelle, bien que la pluie menaçait partout ailleurs dans la région. Le parc était animé comme jamais :
- Des influenceurs et créateurs de contenu faisaient des vidéos pour promouvoir l’événement.
- Des DJ comme DJ Joh de Couleur3 et des musiciens tels que Mark Kelly assuraient l’ambiance musicale.
- Des jeunes talents locaux montaient sur scène pour leur premier concert.
- Les animations incluaient des démonstrations de drones, des courses retransmises en direct sur des écrans géants, et des ateliers interactifs.
Une mobilisation exemplaire
Les bénévoles, en majorité des amis en commun avec mon associé, ont joué un rôle essentiel. Ils ont assuré la gestion des files d’attente, des food trucks, et des animations, contribuant à la fluidité de l’événement. Les retours étaient unanimes : les participants étaient ravis, et l’ambiance était électrique.
1500 participants, mais des tensions financières
Nous avons accueilli plus de 1500 visiteurs, une réussite en termes de fréquentation. Mais derrière ce succès humain se cachait une réalité plus complexe : l’événement était déficitaire d’environ 5000 €. Mon associé, très orienté sur les chiffres, voyait cela comme un échec. De mon côté, je considérais cet investissement comme un tremplin : le Festidrone avait rempli sa mission de rassembler, d’innover, et de faire parler de nous.
Pour combler cette perte, j’ai demandé un prêt personnel au père d’un ami. Grâce à ce soutien, nous avons pu solder nos dettes et terminer ce projet sur une note positive.
Le Festidrone a été bien plus qu’un événement : c’était un défi personnel, une preuve que je pouvais atteindre mes objectifs malgré les obstacles. Ce projet m’a appris l’importance de la créativité, de la résilience, et du travail d’équipe.